Un voleur peut-il être volé ?
Et aussi : un bain de bouche dans l'espace, des gourous, des films et du slow living.
Hello à tous !
Je m’appelle Samuel Markiewicz, et tu lis Hello, Sam !
Une newsletter qui parle des coupes de cheveux à la mode sous l’empire Romain.
N’étant moi même pas généreusement doté d’un point de vu capillaire, cette newsletter parle avant tout d’humains et de tech. Si malheureusement cette perspective te déçoit, tu peux facilement te désabonner ici.
Si tu es nouveau ici, bienvenue au club ❤️, et bonne lecture !
Hello love !
Et ravi de te retrouver.
J’ai fait long la semaine dernière, je vais faire court cette semaine. Enfin, je vais essayer. Promis.
Je ne sais plus trop quand j’ai démarré cette newsletter, mais ce que je sais c’est que c’est probablement celle que j’ai tenu le plus longtemps. Et malgré les pannes d’inspirations ou les coups de flemme sur la route, celle que j’écris avec le plus de plaisir, et le plus de joie.
Tu vas probablement te dire : de la joie ? Alors que le mec passe son temps à tirer et critiquer son sujet ? Bah oui, de la joie parce que cette newsletter me fait évoluer, et m’aide beaucoup à clarifier ma pensée. De la joie parce que je trouve un but à partager avec toi ces sujets, ces articles, et en me disant que peut être (peut être), ça suscitera une réflexion de ton côte, ou que ça t’apprendra quelque chose.
En relisant les premières, je me suis aperçu de la timidité (ou de l’hésitation) que je mettais. Du fait que, par peur de froisser ou de déplaire, je restais assez light sur la critique. Que j’enrobais quelques piques entre deux liens plus badins. Et puis, en allant, news après news, mots après mots, je me suis senti plus à l’aise, plus libre, et plus joyeux de pouvoir partager avec toi un point de vue.
La newsletter de la semaine dernière m’a surpris parce que je pense que c’était la première fois que j’affichais honnêtement mes ressentis et mes prises de position sur un monde et des sujets qui me passionnent. Et finalement, dans le domaine parfois très consensuel que peut être la tech, ça a été libérateur pour moi.
Encore une fois (je t’ai promis que j’allais faire court, je vais m’y tenir), je te remercie du fond du coeur, toi qui me lis pour la première ou la quinzième fois, d’être là (ou pas). Merci pour tes commentaires, tes retours, ton soutien. Ta patience.
J’espère pouvoir continuer à évoluer à tes côtés, et voir ou cette newsletter nous mènera.
Passe un bon week-end,
prends soin de toi, laisse les autres prendre soin de toi,
et surtout : déconnecte.
😘❤️
Que serait une semaine sans qu’on parle d’IA ? Cette semaine, c’est Deepseek1 qui a fait des vagues, prouvant (ou pas) que la Chine peut faire mieux que ses homologues ricains dans le domaine (comprendre : résultat identiques avec moins d’infrastructures, donc à priori, bon pour l’environnement). Je ne vais pas m’étendre sur le sujet mais plutôt relayer trois articles que j’ai lu.
Le premier (en anglais) lu sur 404media nous remonte donc à quel point les gens de chez OpenAI (les concepteurs de ChatGPT) étaient furieux que la Chine ait vraisemblablement piqué leurs données pour alimenter et entrainer leur IA. La grande ironie de l’histoire étant qu’eux même se sont basés sur des données obtenues sans consentement (volées, donc) pour lancer ChatGPT : les nôtres. Je te laisse rire jaune si tu veux.
Le second, trouvé sur le Huffington Post, parle des impacts écologiques (désastreux) des IA à l’heure actuelle. Mais plutôt que d’être une charge aveugle, cette interview d’Amélie Cordier (docteure en IA) se veut plus nuancée :
”À ce jour, l’IA est déjà très utile à la recherche, notamment pour les projections météo et climatiques. Elle l’est aussi sur le terrain : par exemple, certains modèles permettent aux municipalités de calculer le positionnement optimal des panneaux solaires sur les toits des bâtiments publics, afin de maximiser la production d’énergie tout en minimisant l’utilisation de matériaux.En revanche, si les utilisateurs de l’IA passent leur temps à y recourir pour un usage récréatif ou paresseux, cela vient saper les effets bénéfiques. Soyons concrets : générer des images de lapin avec des grandes oreilles pour illustrer son PowerPoint à sa direction ne risque pas de faire bouger les lignes de l’environnement de sitôt. Désormais tout est question d’éthique.”
Dernier article sur le sujet (et promis après je passe à autre chose), et deux salles deux ambiances. Parallèlement à un sommet bling-bling sur l’IA qui aura lieu à Paris les 10 et 11 février (avec la clique habituelle en mode VRP : Musk, Altman… et notre Président pour enfoncer le clou), il y aura un autre événement axé celui-ci sur les impacts de l’IA sur l’éducation, l’écologie, la politique… Bref, tous les sujets qu’on balance généralement sous le tapis quand on évoque le sujet. Je te parlais de résistance la semaine dernière, on y est.Je me suis pris une claque en jouant à Mouthwashing. Je l’ai lancé, je l’ai fini d’une traite (en 3 heures, c’est plié). Ok, l’esthétique est particulière (en gros, faut aimer les jeux Playstation… première génération), mais sert le malaise que ce jeu provoque. L’écriture est géniale, l’ambiance incroyable, et le propos, derrière son habillage SF, d’une froideur et d’une noirceur implacable. Bref, c’est pas Candy Crush (il y a quelques séquences qui ne sont pas pour les estomacs sensibles), mais c’est du jeu vidéo élevé au rang d’art qui restera gravé dans un coin de ta tête un bon moment.
J’ai dévoré une série documentaire de la RTBF sur les dérives du développement personnel : Le piège. Ça parle du séminaire “Les clés du succès”, et de la limite ténue mais bien réelle qui peut exister entre ces séminaires et les dérives cultistes. Personnellement, ça m’a fait me poser pas mal de questions, et m’a mis parfois très mal à l’aise (surtout parce que je me suis dit, comme la journaliste : “merde je pourrais très bien me faire avoir”). C’est en 6 épisodes, et c’est une vraie petite merveille de documentaire audio.
Je suis tombé par hasard sur un petit documentaire sur le Slow Living sur Arte. Trois portraits de personnes ayant décidé de passer à une vie plus “cool”. Alors, oui, on parle d’une tatoueuse, d’un artiste et d’une cheffe cuistot, je sais c’est pas le plus représentatif. Mais si tu mets ça en creux des vies de bureaux insensées qu’on nous demande de vivre, des injonctions bullshits qu’on nous balance au quotidien, tu réalises vite que ce système est une arnaque (la vie de bureau, pas le slow living hein…). La lenteur comme résistance, c’est pas beau et poétique ça ?
Je suis allé voir Babygirl, que j’ai trouvé plutôt pas mal (même si sur le sujet du BDSM, des rapports de force et des amours à la marge, personne n’a encore détrôné le très très bon La Secrétaire). J’ai revu l’excellent Civil War, de l’excellent Alex Garland, et le dernier film de Gustave Kervern : Je ne me laisserai plus faire, chouette comédie grinçante et pleine de douceur et d’humanité.
Via The Installer, j’ai découvert ce texte de Douglas Adams2 (le type qui a écrit Le Guide du Voyageur Intergalactique - si tu n’as pas lu cette saga, cours, parce que c’est tellement mieux que Dune, et tellement plus drôle) écrit en 1999. C’est un texte génial qui parle d’internet, de technologie, et du vieux con en devenir que je suis en train de devenir quand je te parle d’IA et de nouveautés chelous. Entre autres réflexions lucides, il y a ce paragraphe, que je t’ai traduit :
”L’autre problème du net est que ça reste de la « technologie », et la « technologie », comme l’a si bien défini l’informaticien Bran Ferren, c’est « des trucs qui ne fonctionnent pas encore ». Nous ne considérons plus les chaises comme de la technologie, nous les considérons simplement comme des chaises. Mais il fut un temps où nous n’avions pas encore déterminé le nombre de pieds que devaient avoir les chaises, leur hauteur, et elles « plantaient » souvent lorsque nous essayions de les utiliser. D’ici peu, les ordinateurs seront aussi triviaux et nombreux que les chaises (et quelques décennies plus tard, aussi peu que des feuilles de papier ou des grains de sable) et nous cesserons d’en avoir conscience. En fait, je suis sûr que nous nous retournerons sur cette dernière décennie et nous nous demanderons comment nous avons pu confondre ce que nous faisions avec eux avec de la « productivité ».”
Remplace internet par IA, et le résultat est le même.
Voilà c’est fini pour cette semaine !
J’espère que tu trouveras ton bonheur dans tout ce bazar.
Comme à chaque fois, n’hésite pas à partager si le contenu t’as plu.
Tu peux aussi m’envoyer des recommandations ou réagir par mail, ici : hellosam@substack.com
En attendant la prochaine news, prends soin de toi, laisse les autres prendre soin de toi, et à bientôt !
😘❤️