Comme j’aime bien partager des processus et montrer les rouages (ce qui me permet accessoirement de les comprendre), je me suis dit que j’allais partager avec toi la façon dont je monte ma newsletter.
Alors, ce que je vais te raconter marche bien parce que ma newsletter est un digest, donc je dois faire de la collection d’infos, mais si tu utilises un autre format, la recette ne sera probablement pas valide (mais j’ai bien envie de la lire :)).
Aller, c’est parti !
📦 Collecter
Tu vas te dire, il doit avoir un système de dingue, avec des tags, une app du futur, etc...
Ben pas du tout.
J’utilise simplement Notes d’Apple.
J’ai créé une note, que j’ai appelé Logs, et je consigne tout ce que je veux consigner dedans.
Et quand j’ai fini une semaine, je mets juste un séparateur et un nouveau titre.
Simple, rapide, efficace.
Alors, ok, ça fait 3km de long, mais avec la recherche, ça passe.
Et je peux utiliser ce système sur mon Mac et mon iPad sans prise de tête1.
🗂️ Relire et trier
J’écris cette news sans pression.
Mais comme je suis un peu fainéant, et que j’aime pas faire les choses dans le rush, je me suis quand même mis des bornes.
En général, je relis tranquillement mon fichier de logs le mercredi soir ou le jeudi matin. Histoire de me rappeler de ce que j’y ai mis, et essayer de défricher.
Qu’est ce qui m’a marqué, qu’est ce que j’ai aimé, pas aimé, et surtout qu’est ce que je voudrais partager ?
Sur le dernier point, je ne suis pas si subjectif que ça.
En gros, il y a deux axes qui m’aide à choisir le contenu que je vais partager.
Le premier c’est que je relis les points (parce que j’aime trouver des connexions entre les choses), et il y a toujours une sorte de narration qui émerge, même ténue. Donc je regroupe certains articles pour avoir un fil rouge (pas toujours visible pour le lecteur final).
Le deuxième axe, c’est le contenu même de ce que je partage.
J’essaye de varier entre de l’audio, de la vidéo et de la lecture.
Et pour ce qui est de la lecture, même si je kiffe me taper des articles longs, j’essaye de ne pas trop en mettre.
Il y a déjà pas mal de contenus que je partage, et j’essaye de respecter le temps que je vous prend.
📇 Assembler
C’est là que je commence le brouillon. Parfois c’est facile, parfois pas.
La newsletter de cette semaine a été assez facile à assembler par exemple.
C’est là aussi que je peux ajuster la narration, et changer des éléments que je voulais partager. En enlever, en mettre de nouveaux...
En général, j’écris tout d’un bloc, sans me prendre la tête.
Je ne me relis pas tout de suite, j’écris, point.
Je sais que ce sera merdique, bourré de faute et que le rythme ne sera pas bon, mais ça n’est pas le problème à ce stade.
Le but, c’est de tout poser, et de voir si ça tient la route.
L’intro peut découler des éléments que je partage ou pas du tout.
En fait c’est le morceau que je veux garder le plus spontané possible, comme je t’expliquais la semaine dernière.
C’est le bout le plus personnel de la newsletter, et celui où je veux m’amuser le plus.
Là encore, ça peut venir de suite ou à la dernière minute (le plus probable en fait).
Si tu veux savoir ce que j’utilise, là pour le coup, je sors de Notes, pour me rabattre sur iA Writer.
Pourquoi ?
Parce que je peux utiliser du Markdown, que je peux utiliser iaWriter sur mes trois supports (téléphone, tablette, ordi), et tout simplement parce que j’adore cette app depuis des années, que j’en ai testé des tas (Ulysse, Bear, etc...), et que j’y reviens toujours.
✂️ Relecture
Une fois que tout ça est posé, je relis, je relis, je relis.
Je coupe, je triture, je change 15 fois le même mot, jusqu’à temps que je sois content. Bon, là aussi, je me mets une limite.
Le but c’est pas d’y passer deux jours, mais de sortir la newsletter.
Et ça me va plutôt bien.
Craig Mod en parle dans un des ses posts (il écrit beaucoup de newsletters), il est plus énergique et motivé quand il sait que ce qu’il fait à une fin.
Et c’est pareil pour moi.
Le vendredi, la newsletter doit être bouclée, et c’est ce qui me pousse à avancer et à faire des concessions quand je patine.
En général, je change encore quelques petits trucs quand je copie/colle dans Substack, mais une fois que la programmation est faite, je n’y reviens plus.
♻️ Et après ?
Et ben après, ça recommence !
Une fois la newsletter programmée, je reprends ma routine.
Et ça tombe bien, parce que cette routine, c’est juste ma vie en fait.
Je ne me force pas vraiment à collecter à des choses, c’est un truc que je fais naturellement.
Il y a des jours ou des semaines où je lis peu, où je ne regarde pas la télé, où je n’écoute pas de musique...
Des semaines où je lis beaucoup, etc...
J’y vais à mon rythme, sans me dire : Oh, faut que je trouve de quoi alimenter la news !
Et pour être tout à fait franc, je n’y pense pas jusqu’au mercredi suivant :)
Mise à jour du 01 août 2024 : La même chose peut tout à fait être effectuée avec Google Keep, ou un fichier Google Doc pour les utilisateurs d’Android.
Google keep dans le même registre est pas mal et dispo partout avec son compte gmail, pour les non utilisateurs d’Apple.